Le domaine forestier de la commune

Le domaine forestier de la commune

Avec 180 hectares comment le domaine forestier de la commune est-il géré ?

En 2009, comme beaucoup d’autres communes et propriétaires privés, Ousse-Suzan a perdu une partie de ses bois et forêts, conséquence des vents dévastateurs de Klaus, une tempête hivernale bien encore présente dans les esprits de chacun. Une période difficile qui a mis en lumière la solidarité citoyenne des villages, d’Ousse-Suzan en particulier.Une grande campagne de reboisement a été entreprise, sous couvert de subventions de l’État, et qui a permis à la commune de reboiser ses parcelles.Le domaine forestier d’Ousse-Suzan est composé principalement de pins (95 %) et de feuillus (5 %) et s’étend sur près de 180 hectares.

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Comment s’est constitué le domaine forestier d’Ousse-Suzan ?

La Forêt communale d’Ousse-Suzan a été aménagée à 3 reprises, tout au moins  depuis 1943.Le premier aménagement, établi pour la période 1953-1972 fixait le traitement en futaie régulière par méthode de tire et aire, et poursuivait  le double objectif de la production de bois et de résine. Le gemmage a été abandonné en 1971.Un arrêté ministériel du 4 février 1974 approuve l’aménagement de la forêt communale pour la période 1973-1992. La forêt constitue alors une série unique de futaie régulière de pin maritime traitée par la méthode du groupe de régénération strict  avec pour objectif principal la production ligneuse.Ce second aménagement sera révisé en 1983 suite à l’acquisition de terrains appartenant à le Sté Forestière de la Saussouze et soumis au régime forestier en novembre 1978, ce qui a permis à la commune de doubler la surface de son domaine.En 2004, la commune s’est dotée d’une trentaine d’hectares  supplémentaires pour arriver aujourd’hui à la surface que nous connaissons.

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La gestion forestière de notre Commune

134 ha de pins sont gérés par l’ONF (Office National des Forêts), organisme public destiné à gérer les forêts et dunes françaises.« La mission de l’ONF étant de protéger et de gérer durablement les forêts, agir pour le climat et la transition écologique, contribuer à l’attractivité et au développement durable des territoires, c’est préserver notre vie et celle des générations futures. Telle est l’ambition de l’ONF en partenariat avec les communes forestières, collectivités, État, associations locales. »

C’est la commission Forêt de la commune qui prend en charge la gestion des parcelles non soumises à l’ONF. Cette commission est composée de 7 membres du Conseil municipal de la commune, spécialisés ou non dans la forêt, ils l’aiment tous et ont à cœur de préserver notre petit poumon local.

Concernant les travaux forestiers, en 2021 devait être éclaircie pour la seconde fois, une parcelle de 5.24 ha, en raison de la situation que nous connaissons, les travaux ont été reportés à cette année 2022. La vente de ce bois permettra à la commune de financer notamment les frais d’entretien du domaine.

Le budget de la commission Forêt est inclus au budget global de la commune, document que vous pouvez retrouver sur le site de la mairie, www.ousse-suzan.fr

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Un peu d’histoire…

Le massif forestier des Landes de Gascogne

A la fin du 18e siècle, sous la menace permanente du sable et de l’eau, des hommes cherchèrent à arrêter les dunes poussées par le vent et l’océan.

Les frères Desbiey furent les précurseurs de la fixation des dunes, en immobilisant la dune par des clayonnages maintenus par des petits piquets.

Brémontier lui, fit ensemencer un premier cordon sur les côtes girondines, en abritant les semis de pins, du vent d’ouest par des fagots placés parallèlement au rivage et d’une hauteur d’un mètre.

Au milieu du 19e siècle, Chambrelent, ingénieur des Ponts et Chaussées, avait remarqué que la végétation se développait seulement là où les eaux trouvaient à s’écouler. Il fallait donc assurer la libre évacuation des eaux superficielles dès le printemps. Le résultat de ses travaux fut immédiat : les semis se développèrent rapidement.

En 1855, la surface assainie et ensemencée atteignait
20000 hectares. Une opération d’ensemble était nécessaire, il fallait convaincre les maires d’assécher les terrains communaux pour réaliser un réseau de grands canaux collecteurs bien tracés.

Lors de sa visite dans les Landes, l’Empereur Napoléon III fut enthousiasmé par les résultats de Chambrelent. Il décida d’acquérir personnellement un vaste territoire et une loi obligea les communes à assainir et ensemencer leurs landes.

Les propriétaires fonciers, profitant du réseau de collecteurs, poursuivirent de leur côté des travaux analogues et la forêt des Landes prit peu à peu le visage qu’on lui connaît aujourd’hui.

Au fil du temps, l’amélioration des techniques de culture a entraîné un accroissement notable de la productivité du pin maritime. Et aujourd’hui, il est unanimement reconnu que la forêt des Landes est un des plus beaux exemples de forêt cultivée.

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La culture de pins

Le reboisement d’une parcelle se fait par plantation de jeunes pins ou par semis, chaque parcelle plantée peut être éclaircie quatre à cinq fois dans sa vie avant d’être totalement coupée. Y sont retirés les pins trop petits, malades ou non conformes aux critères. Le bois est principalement destiné à la fabrication de papier, au bois d’œuvre, au bois de chauffage, et les déchets de coupe comme les branchages peuvent aussi être valorisés.

Le matériel utilisé pour ce travail est un engin forestier tout-en-un appelé « l’abatteuse », qui coupe, ébranche et tronçonne en longues grumes. Le bois est ensuite ramassé au grappin par un engin de débardage, sur un dépôt prévu à cet effet, puis chargé sur les camions pour être transporté dans les entrepôts de stockage et/ou d’usines de transformation.

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Le cycle des éclaircies :

- 1ère éclaircie à 12/15 ans, les pins retirés sont destinés à la production de papier, carton, mouchoirs, cellulose ;

- 2ème éclaircie à 15/20 ans, les pins sont utilisés pour la papeterie principalement et les petits sciages sont destinés à la fabrication de palettes ;

- 3ème éclaircie à 20/25 ans, le bois servira à la fabrication de caisses, planches (petits sciages) et/ou de papier.

- Il y a la possibilité d’une 4ème ou 5ème éclaircie (25/35 ans) avant la coupe finale (40/50 ans de culture).

Le bas des troncs est destiné au bois de qualité pour charpente ou menuiserie, le milieu pour la fabrication de caisses et autres, le haut plutôt affecté à la papeterie.

Les branches et souches, quant à elles, peuvent aussi être transformées en plaquettes de bois-énergie (chauffage).

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